L'Euro, veau d'Or contemporain
La consternation dans laquelle me plonge le monde dans lequel nous vivons est incommensurable.
Aveuglé par les marchés financiers, pressé par les agences de notation, inquiété par le phagocytage imminent et inévitable de la Chine - souvenez-vous des propos visionnaires d'Alain Payrefitte en 1973 sur l'évolution de ce pays -, le tandem France - Allemagne a voulu emballer et peser le dossier grec en deux temps trois mouvements, et éviter une lame de fond qui menace d'engloutir le système pour de bon.
Las ! Les Grecs ont eu ce sursaut d'honneur à vouloir prendre position sur leur destin. Destin de la nation, mais surtout, destins individuels. En proposant, au nez et à la barbe de quelques autoritaires décisionnaires, un référendum.
Melenchon a eu ce propos très juste : " Il est inadmissible de faire passer les intérêts des marchés financiers avant l'intérêt de la population."
Et pourtant, c'est bien ce qui se passe aujourd'hui.
Ceux qui nous gouvernent ne savent pas ce que c'est d'être à découvert, de galérer pour trouver un boulot, de ne pas manger à sa faim tous les jours, de constater avec horreur que même en se serrant la ceinture, les factures ne cessent d'augmenter et qu'il faut bien les payer.
Ceux-là, ils légifèrent sur le code de la route alors qu'ils ont des chauffeurs qui enfreignent les lois en toute impunité, ils ne savent même pas à quoi ressemble une cuisine, puisqu'ils ne mangent qu'au restaurant ou dans des banquets et autres soirées de l'ambassadeur.
Ceux là sont assurés jusqu'à leur mort d'avoir des revenus.
On n'est jamais si bien servi que par soi-même, paraît-il. Donc, ils se servent. C'est quoi la différence avec la monarchie, dites-moi ? Démocratie, mon c... !
Et ceux-là, en quelques heures, prennent des décisions qui font complètement abstraction des humains que cela concerne directement, pour sauver un système monétaire !!!
Etendue du désastre : l'infini.
La Grande Allemagne, nettement plus habile dans la gestion de ses ressources intrinsèques que les arrogants Français, a su préserver ce qu'il faut de nationalisme pour pouvoir s'affranchir des Chinois. Les rêves de grandeur de l'Allemagne ne sont pas morts avec Hitler. Ils sont juste plus humanisés, mais si les Allemands doivent se désolidariser des autres pays d'Europe, Angela ne se gênera pas pour envoyer bouler les copains. Sarko compris.
Quant aux dividendes chinois qui vont venir alimenter le fonds de stabilité européen, c'est le début d'un esclavage économique pernicieux dont on ne sortira plus jamais.
Bientôt du chien dans les cantines scolaires, Messieurs, Mesdames !!
Il est donc tout à fait compréhensible que la Grèce, même si le merdier dans lequel elle baigne lui est grandement imputable- veuille faire un baroud d'honneur avant de s'incliner, tête basse, sur l'autel de la monnaie unique.
L'Europe est une gigantesque fumisterie : rien n'est harmonisé sur le fond, l'Euro n'a permis que de faire croître les prix dans des proportions délirantes, et le continent est pris en tenailles entre les puissants USA, qui font la loi depuis longtemps, et l'Asie, qui compte bien venir caracoler au royaume de l'ultra libéralisme.
18 millions d'Européens sous le seuil de pauvreté : les technocrates peuvent vraiment être fiers du bilan de leur gestion nullissime de l'Europe.
Finalement, Al Qaïda est elle l'organisation la plus terroriste de la planète ? Rien n'est moins sûr au regard de ce qui se trame entre hauts dignitaires de l'Union.
Et ce qui est terrible, c'est que le pire est probablement à venir....
Syssy, qui vomit le pouvoir en place.